Essai sur la culpabilité
Putain je te jure, j'en ai marre de me lever et de culpabiliser comme ça. Ma vie est faite de culpabilité. Un jour je devrais m'en débarasser, comme un gros sac plein d'ossements au bord d'une route de campagne.
Tous les matins c'est la même chose. Les lendemains de fête sont esquissés en premier lieu par ma langue pateuse, de traces d'alcool ici et là. Puis le bilan, comme un eclair, qu'est-ce que j'ai fait, avec qui, où, jusqu'à quelle heure. Souvent c'est le moment où je soupire tout en cherchant mes lunettes du bout des doigts. Toujours ces trois points:
- L'alcool. Je ne veux pas 'arrêter de boire', je pense pas avoir de 'problème avec l'alcool' non plus mais force est d'avouer que ça ne m'avance à rien de me défoncer la gueule. Tout ce que je vois c'est que sur le coup, tout ressemble à un slow motion inifni entrelacé par Sexual Sportwear. Ma tête tourne de droite à gauche et mes yeux ne suivent pas, ils restent enfoncés dans leurs globes. C'est ça tu vois. Si je rentre à pieds je sais bien que je vais mettre un truc calme, fermer les yeux et me croire dans un film, c'est toujours pareil.
Pris dans les affres de l'adolescence, je voyais d'ailleurs dans l'alcool une sorte d'inspiration divine, exactement comme ce poème de Baudelaire où il parle d'eau de feu et je sais plus quoi. J'adorais ces trucs-là, je lisais un tas de conneries de biographies et je trouvais ça hallucinant. Iggy Pop, Syd Barrett, tous ces mecs fous, maudits ou bestiaux. Je sortais la nuit, je fumais sur des toits de garage, je cherchais des symboles, des indices sur le chemin à suivre. Je crois que j'aimais vraiment ça au fond.
- La cigarette. Hé ça va, je fais quand même mon possible pour quasi plus fumer. Hier on m'a félicité pour ça d'ailleurs. C'est juste que si j'ai un paquet de cigarettes et que je suis saoul, et bien..
Sinon je me maitrise assez bien je trouve.
- L'argent. Mais ouais bien sûr. Les cartes bleues à 4h du matin vas-y c'est une super idée. Tu tapes ton code sans avoir vu le montant juste avant, super Brice, super malin, "mais allfeeeez on s'éen fouut cf'est que d'lgargent, tu veuxc boire quoi?+.". CONNARD.
Je suis sensé tout économiser, ou faire de mon mieux, en tout cas sentir que je fais de mon mieux pour le garder cet argent et puis non, je dépense comme un fumier dans ces moments. Putain je te jure, ça me rend fou les lendemains. Je m'asseois, encore dans le vide et, me grattant le haut du dos, je serre les dents.
Toujours pareil donc. Puis je me me lève, je m'étire, je me lave les dents, je me regarde dans le miroir, me trouve plutôt pas mal, fais une série de pompes, mange, chill, pompes, douche, pompes. À partir de là, la journée commence vraiment. Ouais toutes ces pompes avant. Tu te rends compte? Si je fais pas ces pompes de mes deux, je suis mort de culpabilité. Putain je tourne en rond.
Tous les matins c'est la même chose. Les lendemains de fête sont esquissés en premier lieu par ma langue pateuse, de traces d'alcool ici et là. Puis le bilan, comme un eclair, qu'est-ce que j'ai fait, avec qui, où, jusqu'à quelle heure. Souvent c'est le moment où je soupire tout en cherchant mes lunettes du bout des doigts. Toujours ces trois points:
- L'alcool. Je ne veux pas 'arrêter de boire', je pense pas avoir de 'problème avec l'alcool' non plus mais force est d'avouer que ça ne m'avance à rien de me défoncer la gueule. Tout ce que je vois c'est que sur le coup, tout ressemble à un slow motion inifni entrelacé par Sexual Sportwear. Ma tête tourne de droite à gauche et mes yeux ne suivent pas, ils restent enfoncés dans leurs globes. C'est ça tu vois. Si je rentre à pieds je sais bien que je vais mettre un truc calme, fermer les yeux et me croire dans un film, c'est toujours pareil.
Pris dans les affres de l'adolescence, je voyais d'ailleurs dans l'alcool une sorte d'inspiration divine, exactement comme ce poème de Baudelaire où il parle d'eau de feu et je sais plus quoi. J'adorais ces trucs-là, je lisais un tas de conneries de biographies et je trouvais ça hallucinant. Iggy Pop, Syd Barrett, tous ces mecs fous, maudits ou bestiaux. Je sortais la nuit, je fumais sur des toits de garage, je cherchais des symboles, des indices sur le chemin à suivre. Je crois que j'aimais vraiment ça au fond.
- La cigarette. Hé ça va, je fais quand même mon possible pour quasi plus fumer. Hier on m'a félicité pour ça d'ailleurs. C'est juste que si j'ai un paquet de cigarettes et que je suis saoul, et bien..
Sinon je me maitrise assez bien je trouve.
- L'argent. Mais ouais bien sûr. Les cartes bleues à 4h du matin vas-y c'est une super idée. Tu tapes ton code sans avoir vu le montant juste avant, super Brice, super malin, "mais allfeeeez on s'éen fouut cf'est que d'lgargent, tu veuxc boire quoi?+.". CONNARD.
Je suis sensé tout économiser, ou faire de mon mieux, en tout cas sentir que je fais de mon mieux pour le garder cet argent et puis non, je dépense comme un fumier dans ces moments. Putain je te jure, ça me rend fou les lendemains. Je m'asseois, encore dans le vide et, me grattant le haut du dos, je serre les dents.
Toujours pareil donc. Puis je me me lève, je m'étire, je me lave les dents, je me regarde dans le miroir, me trouve plutôt pas mal, fais une série de pompes, mange, chill, pompes, douche, pompes. À partir de là, la journée commence vraiment. Ouais toutes ces pompes avant. Tu te rends compte? Si je fais pas ces pompes de mes deux, je suis mort de culpabilité. Putain je tourne en rond.
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