18.3.08

Les lettres

Parfois j'ai la nette impression que certains ne parlent pas assez vite. C'est très perturbant. Sans parler d'élocution pure, c'est plutôt les idées qui n'arrivent pas comme elles le devraient dans leurs mots.

J'imagine clairement des lettres noires encadrées de blanc dans leurs œsophages, puis dans leurs gorges roses. Des lettres qui s'entrechoquent entre elles, digidong digidong, et qui n'arrivent pas à former la bonne phrase. Ainsi, je n'entends que des personnes qui tournent autour du pot, qui se répètent, qui me disent ce que je sais déjà.
Dans ces cas, je m'énerve et je meurs d'envie de les secouer pour remettre ces lettres en place. Digiding digiding. Je me braque quelque peu, de façon voyante sûrement, puis essaie de me détendre en me persuadant que le problème vient de moi.
Comme une métaphore, comme si j'en attendais trop de ces gens et qu'ils ne pouvaient pas subvenir à ce que je veux.

Putain de taré.