Toi tes rêves c'est un peu de la science fiction et moi c'est plutôt nouvelle vague
Allez comme ça fait longtemps, PLEINS DE PHOTOS
Bon bon bon.
Tout un tas d'événements récemment, mais pas forcément inscriptible, pas forcément exploitable pour ce blog. Pas que ça ne compte pas, juste que les mots me manquent parfois.
C'est bizarre, parfois je suis en train de vivre quelque chose de spécial et je me demande si je peux l'écrire, si ça ferait un bon post et je commence à avoir des phrases qui s'entrechoquent dans ma tête. Si elles sont bonnes, je m'efforce de les retenir et j'écris, sinon j'oublie. C'est très simple. Très simple et très triste aussi non? Enfin on est dans un moment intense et on se demande comment le décrire, comment l'écrire. Impossible de profiter de l'instant. Ou alors penser à ça c'est une autre manière d'apprécier? Sûrement tiens, c'est exactement comme la photo. On peut être n'importe où, on se demandera très souvent comment rendre ce qu'on voit en encore plus puissant. Et au fond c'est juste une façon d'être, depuis toujours, c'est inné. Je crois. Ou en fait non. AH bon on s'en tape.
Comme à peu près 95 % de ceux qui ont un blog, il me parait normal de parler de la fête de la musique.
Bon je suis jamais trop chaud pour ça, sans savoir vraiment pourquoi. Fut un temps où me moquer des groupes de rock nuls était un vrai plaisir. Fut un temps où me balader armé de ma plus belle prétention était également agréable. Mais des allers retours - dans la mâchoire et en train - nous calment et nous font relativiser.
Quand je sors donc, je ne suis plus du tout dans une optique de moquerie. En fait mon principal soucis c'est de voir mon père s'amuser. Mon père que je n'ai pas vu depuis un an et que je revois pendant quelques jours. A peine dehors, un groupe de musique celtique, des petits jeunes avec tout l'attirail: la flûte, les violons, les voix super spécifiques etc. Et puis je me retrouve comme ça, en plein milieu du public sans savoir pourquoi. Mon père est à coté, affichant un sourire de connaisseur (il est beau, jeune et breton, il sent la pluie, l'océan et les crêpes au citron). Et parfois je me trouve bête à cet endroit, parfois je me demande ce que je fais là, à regarder ça. Et puis je le regarde encore et je me dégoûte.
On chill, on parle, on boit.
On navigue de rues en rues, un monde fou, bien entendu. Et des dizaines de personnes que j'évite du regard, à qui je ne veux pas parler, que je ne veux pas revoir. Parfois c'est juste un sourire de loin ou un salut de la main, parfois on tombe face à face et j'ai plus le choix. Et blablabla et blablabla, mais peu importe, toute discussion est abrégée, prétextant un concert à voir. Alors que tout le monde sait que c'est des conneries.
Ceux qui m'attireront le plus seront les plus isolés. Des gitans dans une toute petite rue, un africain qui fait ce qu'il peut pour faire marcher son micro. Le moment techno raï'n'b était cool aussi, mais ça c'est une autre histoire.
Et on marche, on marche. Je déteste de plus en plus les gens. Ça me ressemble pas d'être misanthrope en plus, au contraire, mais toute cette foule semble tirer sur la corde sensible et je fatigue.
Encore une fois: pourquoi je pense à ça alors que je suis avec mon père? Quelle merde, gros con. Je me force de faire abstraction et me concentre sur lui.
Alors les dialogues coulent tout seuls, sur les femmes, les valeurs, l'avenir.. Je me reconnais beaucoup dans ce qu'il dit d'ailleurs. Quoi "logique"? Pas vraiment, on se connaît peu au fond.
Puis il est plus tard, puis il va dormir et je continue dans une soirée. Maintenant beaucoup plus détendu (parce que point de chute) mon visage se relâche et je souris. Je souris parce que j'ai à nouveau ce morceau en tête."Je n'aime que toi" me scotche à la tête depuis quelques jours. Et je souris. Je souris parce que je pense à chaque fois à Diane, je souris parce que le refrain est beau, je souris parce que le contraste entre ce morceau et les larsens merdiques des groupes de rock devant le bar 66 m'isole complètement, au bon sens du terme.
C'est fou comme je peux passer de cet état de presque haine intense au calme. En quelques minutes. Une fois bien installés dans la soirée, des personnes nous rejoignent et je souris même si leurs blagues ne sont pas des blagues, même si ça ne m'intéresse pas vraiment. J'écoute attentivement, je questionne. C'est pas du tout le rôle de vendeur que je joue ici (surtout que je ne suis pas du tout du style "parle toujours connasse, je te souris et je hoche la tête mais j'en ai rien à branler de tes conneries") je suis vraiment à fond. Je me sens bien parce qu'ils se sentent bien et vice versa.
Trois heures de sommeil plus tard, je gesticule sur le chemin de la gare en écoutant Old Yellow Bricks. Pas tellement fatigué en fait, vous savez, la forme de la fatigue. On se sent bien mais on a l'air d'un mec bourré quand on bouge. Remarquez j'étais ptete encore bourré.
Si je vais à la gare aussi tôt, c'est pour voir mon père avant son départ. C'est la dernière fois que je le vois avant un an et j'ai les boules. Même si j'ai toujours été habitué à tout ça, depuis tout petit, quand je le regarde monter dans le train, je le tire par la manche et lui refait une bise et un calin. C'est donc 505 des mêmes Arctic Monkeys qui me guide lorsque je m'en vais. Et la tristesse arrive, naturellement. Il pleut fort, je ne sens même plus mes jambes tellement j'ai mal partout, tellement je suis fatigué, tellement j'ai la tête ailleurs. Quand je regarde autour de moi j'ai l'impression d'être seul au monde. Mais ça ira. Enfin, dans un an tout ira mieux.
Arctic Monkeys - 505
Alex Beaupain - Je n'aime que toi
Kool & the Gang - Too Hot
DJ Khaled - The Originators (feat. Bone Thugs-N-Harmony)
Bon bon bon.
Tout un tas d'événements récemment, mais pas forcément inscriptible, pas forcément exploitable pour ce blog. Pas que ça ne compte pas, juste que les mots me manquent parfois.
C'est bizarre, parfois je suis en train de vivre quelque chose de spécial et je me demande si je peux l'écrire, si ça ferait un bon post et je commence à avoir des phrases qui s'entrechoquent dans ma tête. Si elles sont bonnes, je m'efforce de les retenir et j'écris, sinon j'oublie. C'est très simple. Très simple et très triste aussi non? Enfin on est dans un moment intense et on se demande comment le décrire, comment l'écrire. Impossible de profiter de l'instant. Ou alors penser à ça c'est une autre manière d'apprécier? Sûrement tiens, c'est exactement comme la photo. On peut être n'importe où, on se demandera très souvent comment rendre ce qu'on voit en encore plus puissant. Et au fond c'est juste une façon d'être, depuis toujours, c'est inné. Je crois. Ou en fait non. AH bon on s'en tape.
Comme à peu près 95 % de ceux qui ont un blog, il me parait normal de parler de la fête de la musique.
Bon je suis jamais trop chaud pour ça, sans savoir vraiment pourquoi. Fut un temps où me moquer des groupes de rock nuls était un vrai plaisir. Fut un temps où me balader armé de ma plus belle prétention était également agréable. Mais des allers retours - dans la mâchoire et en train - nous calment et nous font relativiser.
Quand je sors donc, je ne suis plus du tout dans une optique de moquerie. En fait mon principal soucis c'est de voir mon père s'amuser. Mon père que je n'ai pas vu depuis un an et que je revois pendant quelques jours. A peine dehors, un groupe de musique celtique, des petits jeunes avec tout l'attirail: la flûte, les violons, les voix super spécifiques etc. Et puis je me retrouve comme ça, en plein milieu du public sans savoir pourquoi. Mon père est à coté, affichant un sourire de connaisseur (il est beau, jeune et breton, il sent la pluie, l'océan et les crêpes au citron). Et parfois je me trouve bête à cet endroit, parfois je me demande ce que je fais là, à regarder ça. Et puis je le regarde encore et je me dégoûte.
On chill, on parle, on boit.
On navigue de rues en rues, un monde fou, bien entendu. Et des dizaines de personnes que j'évite du regard, à qui je ne veux pas parler, que je ne veux pas revoir. Parfois c'est juste un sourire de loin ou un salut de la main, parfois on tombe face à face et j'ai plus le choix. Et blablabla et blablabla, mais peu importe, toute discussion est abrégée, prétextant un concert à voir. Alors que tout le monde sait que c'est des conneries.
Ceux qui m'attireront le plus seront les plus isolés. Des gitans dans une toute petite rue, un africain qui fait ce qu'il peut pour faire marcher son micro. Le moment techno raï'n'b était cool aussi, mais ça c'est une autre histoire.
Et on marche, on marche. Je déteste de plus en plus les gens. Ça me ressemble pas d'être misanthrope en plus, au contraire, mais toute cette foule semble tirer sur la corde sensible et je fatigue.
Encore une fois: pourquoi je pense à ça alors que je suis avec mon père? Quelle merde, gros con. Je me force de faire abstraction et me concentre sur lui.
Alors les dialogues coulent tout seuls, sur les femmes, les valeurs, l'avenir.. Je me reconnais beaucoup dans ce qu'il dit d'ailleurs. Quoi "logique"? Pas vraiment, on se connaît peu au fond.
Puis il est plus tard, puis il va dormir et je continue dans une soirée. Maintenant beaucoup plus détendu (parce que point de chute) mon visage se relâche et je souris. Je souris parce que j'ai à nouveau ce morceau en tête."Je n'aime que toi" me scotche à la tête depuis quelques jours. Et je souris. Je souris parce que je pense à chaque fois à Diane, je souris parce que le refrain est beau, je souris parce que le contraste entre ce morceau et les larsens merdiques des groupes de rock devant le bar 66 m'isole complètement, au bon sens du terme.
C'est fou comme je peux passer de cet état de presque haine intense au calme. En quelques minutes. Une fois bien installés dans la soirée, des personnes nous rejoignent et je souris même si leurs blagues ne sont pas des blagues, même si ça ne m'intéresse pas vraiment. J'écoute attentivement, je questionne. C'est pas du tout le rôle de vendeur que je joue ici (surtout que je ne suis pas du tout du style "parle toujours connasse, je te souris et je hoche la tête mais j'en ai rien à branler de tes conneries") je suis vraiment à fond. Je me sens bien parce qu'ils se sentent bien et vice versa.
Trois heures de sommeil plus tard, je gesticule sur le chemin de la gare en écoutant Old Yellow Bricks. Pas tellement fatigué en fait, vous savez, la forme de la fatigue. On se sent bien mais on a l'air d'un mec bourré quand on bouge. Remarquez j'étais ptete encore bourré.
Si je vais à la gare aussi tôt, c'est pour voir mon père avant son départ. C'est la dernière fois que je le vois avant un an et j'ai les boules. Même si j'ai toujours été habitué à tout ça, depuis tout petit, quand je le regarde monter dans le train, je le tire par la manche et lui refait une bise et un calin. C'est donc 505 des mêmes Arctic Monkeys qui me guide lorsque je m'en vais. Et la tristesse arrive, naturellement. Il pleut fort, je ne sens même plus mes jambes tellement j'ai mal partout, tellement je suis fatigué, tellement j'ai la tête ailleurs. Quand je regarde autour de moi j'ai l'impression d'être seul au monde. Mais ça ira. Enfin, dans un an tout ira mieux.
Arctic Monkeys - 505
Alex Beaupain - Je n'aime que toi
Kool & the Gang - Too Hot
DJ Khaled - The Originators (feat. Bone Thugs-N-Harmony)
11 Commentairess:
Le lien pour écouter/télécharger Alex Baupain ne marche pas, je suis triste. Les photos sont sympathiques, mais qu'est-ce que c'est que cette main ?
Sinon je ne te l'ai jamais dis mais j'aime beaucoup ta façon d'écrire.
Merci beaucoup et c'est ok pour le lien.
Hey Strasbourg! Cools tes photos man, un de ces Pierran qui pose a la pompe!
See You This Summer In Montpellier?
Merci!
Y'a beaucoup de chances pour Montpellier ouais, on verra bien comment ça se passe.
voilà je faisais parti de l'auditoire dont manon parlais sur myspace, et qui attendait un article. top cool génial magnifique merci.
nom d'une pipe en terre, tout le passage de "c'est bizarre" a "on s'en tape" (comme quoi non), tu me l'ote de la bouche si je puis employer cette expression si laide, je suis exactement pareille et je crois que ça touche un bon paquet de bloggers. je me surprends très souvent à penser tel que je l'écrirais, et je me dis mon dieu manon, trop peur, tu vis ce moment et tu penses déjà à comment tu vas le raconter. j'avais commencé a parler de ça dans mon compte rendu de daft punk (parce que justement mon article était déjà dans ma tête en sortant de Bercy) mais j'avais déjà fait suffisament de lignes comme ça.
et pareil pour la photo. je vois quelque chose, une jolie lumière paf, je cadre dans ma tête.
hm bon le temps d'écrire ça j'ai oublié ce que je voulais dire sur le reste de ton post, je m'arrête là. mais toujours un plaisir de te lire.
Merci les filles!
salut, brice,
je lis ton blog régulièrement, bref, je voulais te dire bonjour et te féliciter aussi car tout ceci est plutôt bien écrit. Voilà. cheers, prends soin de toi. cora
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
l'article qui s'appelait aussi " l'article qui faisait pleurer les filles au milieu de la nuit ".
Enfin, merci.
oula g du retard pour celui la, mais c bo de voir des visages connus, si bien fotografié!
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