29.11.08
23.11.08
Quel mois on est? Je ne sais pas vraiment, ça fait des semaines qu'on passe notre temps à faire la fête. Ce soir, même chose.
J'aime bien cet appartement/maison vous savez. J'aime bien son coté bizarre, même pas atypique, plutôt bizarre. Type la salle de bains devant la porte d'entrée, ma chambre sans porte. Il y a quelque chose de très neuf et d'ancien dans tout ça qui m'apaise.
J'embrasse ma mère avant de partir, éclaire la porte de la cave avec mon portable et prends mon BMX.
Toujours la même chose, je fais tourner sans arrêt la molette de mon ipod, pour retomber sur le même mec, le même album. Marvin Gaye - Live At The London Palladium. Il doit être 22h, il fait encore chaud et je commence à rouler dans le quartier tranquillement.
Aucune voiture, aucun bruit, je longe le tram sur la piste cyclable, comme si c'était un pote.
Tout ça va s'arrêter, c'est indéniable. Dans quelques jours je serai parti. Comme un flash, ça me surprend, m'étouffe un peu. Je me sens bizarre. Ce soir je dois rejoindre Romain et Franck. Un milliard sur la table que Romain aura des 8,6 et Franck sera en moto, un peu décoiffé par le casque. J'y pense en souriant, en roulant toujours tranquillement, place de l'étoile, sur différentes routes, un peu n'importe comment. J'aime vraiment Strasbourg, je l'aime juste un peu trop tard.
Arrive la rue des Bouchers, où je vais à fond.
Officiellement parce que y'a une montée et que je veux pas ralentir
Officieusement parce que je veux les voir.
Ahahahaha tu vois, je te l'avais dis, un pack de 8,6 posé sur le banc, la méga bécane à coté, que Franck ne lâche pas souvent du regard.
C'est un point central, presque stratégique. Julien travaille à coté, je sais que je peux le voir, Jérome n'habite pas loin, exactement comme Lucas (qu'on croisera sûrement en sueur, skateboard et musique à fond), Cécile viendra peut-être accompagnée de Carole et Marion, du moins je l'espère. Il y a des chances que Julie soit chez Jeannette également, on peut même aller pisser aux berthoms.
Il y a un tas de passage, on croisera sûrement quelqu'un d'autre qu'on connait, avec de l'alcool peut-être. Sinon peu importe, y'a des bières dans les kebabs et ça fait plusieurs jours que je ne fais plus du tout attention à mon argent. Il y a un moment où on ne veut plus y réfléchir, parce que ça gâche ces moments, intemporels et indicibles, où, une bouteille dans chaque main, on est les rois du monde.
Et la soirée s'enchaine, c'est fait de rien du tout. Des trucs de cul, l'année prochaine, où on sera tous séparés, des discussions un peu plus sérieuses, d'acte 3 moto ou de l'usine de Romain. Romain qui ne dort plus depuis un million d'heures et qui n'en porte aucune marque, comme si rien n'avait d'emprise sur ce garçon.
Plus tard je rentrerai, à moitié saoul, en écoutant Trouble Man, toujours dans ce putain de live, heureux et me forçant à ne pas être triste. Je sais que l'année qui arrive va être relativement merdique. Elle peut être vraiment mortelle, mais je perdrai toujours pieds à un moment ou à un autre. Simplement parce que c'est ma deuxième famille et qu'après mon vrai frère, ça sera à leur tour de ne plus être là.
22.11.08
18.11.08
À part ça,
Rennes ça se passe bien. J'aimerais en parler comme pleins de bloggeurs débiles, avec juste des bouts de phrases type "les courses de voitures, ton sourire, le zouk" mais ça me gonfle. Pourtant ça pourrait être retranscrit de cette manière tant les soirées sont intenses.
Toujours sur deux statuts, celui d'acteur et de spectateur. Je ne montre pas le deuxième, privilégiant montrer ce coté. L'autre est ennuyant, faussement poète, faussement intelligent. Malgré tout, je les regarde, les observe. Je les vois évoluer, d'une manière amicale, comme un grand frère.
J'aime beaucoup retrouver le truc scolaire finalement. Pourquoi? Et bien je ne sais pas, je crois que ça a un certain charme au fond. Le bus tous les matins, dire bonjour à tout le monde, toutes ces personnes qui sont dans la même merde tout le temps. Ne pas avoir de question à se poser sur les assedics, le boulot qui va suivre, les rendez-vous ANPE. Et faire des rencontres facilement, avoir du mal à approcher ces filles tellement belles et aimer ça! Aimer sentir que c'est compliqué, que tout ne se fait pas tout seul en une soirée dans un bateau. Aimer croiser des regards, des sourires. Aimer sentir que tout ce qui me bouffait la vie auparavant a disparu et que j'arrive à marcher la tête haute, véritablement (Cécile i see you)
Je n'aime toujours pas Rennes mais les choses se passent tout de même. Peut-être est-ce du à ces rencontres justement. Pierre ou Léna (ah voilà je parle de toi) qui me sortent la tête de l'eau, me trimballent dans de nouveaux endroits, le tout très simplement.
Peut-être est-ce du au fait que je garde volontairement des personnes dans une optique de fantasme. Cette fille dans le bus, que je vois souvent. Que je regarde, qui me regarde. Et je ne veux pas lui parler, parce que c'est ce genre de trucs qui me permet de continuer à me sentir heureux, excité, troublé. Si j'allais lui parler et qu'elle, je sais pas, parlait n'importe comment, tellement n'importe comment que même les fautes d'orthographe pourraient s'entendre, je serai dégouté.
Coralie Trin Thi a dit, en parlant des Sex Pistols, qu'il ne faut jamais rencontrer ses idoles, je pense que ça a du sens.
Il y a d'autres personnes, autour, qui alimentent ce fantasme répété, mais j'irai les voir. Il y a cette fille, que je vois comme VV des Kills. Même intensité dans le regard, même force intérieur, même douceur. Cette fille qui serait parfaite dans tellement de rôles.
Je ferai tout ça. J'ai qu'un an ici, je le fais à fond.
Toujours sur deux statuts, celui d'acteur et de spectateur. Je ne montre pas le deuxième, privilégiant montrer ce coté. L'autre est ennuyant, faussement poète, faussement intelligent. Malgré tout, je les regarde, les observe. Je les vois évoluer, d'une manière amicale, comme un grand frère.
J'aime beaucoup retrouver le truc scolaire finalement. Pourquoi? Et bien je ne sais pas, je crois que ça a un certain charme au fond. Le bus tous les matins, dire bonjour à tout le monde, toutes ces personnes qui sont dans la même merde tout le temps. Ne pas avoir de question à se poser sur les assedics, le boulot qui va suivre, les rendez-vous ANPE. Et faire des rencontres facilement, avoir du mal à approcher ces filles tellement belles et aimer ça! Aimer sentir que c'est compliqué, que tout ne se fait pas tout seul en une soirée dans un bateau. Aimer croiser des regards, des sourires. Aimer sentir que tout ce qui me bouffait la vie auparavant a disparu et que j'arrive à marcher la tête haute, véritablement (Cécile i see you)
Je n'aime toujours pas Rennes mais les choses se passent tout de même. Peut-être est-ce du à ces rencontres justement. Pierre ou Léna (ah voilà je parle de toi) qui me sortent la tête de l'eau, me trimballent dans de nouveaux endroits, le tout très simplement.
Peut-être est-ce du au fait que je garde volontairement des personnes dans une optique de fantasme. Cette fille dans le bus, que je vois souvent. Que je regarde, qui me regarde. Et je ne veux pas lui parler, parce que c'est ce genre de trucs qui me permet de continuer à me sentir heureux, excité, troublé. Si j'allais lui parler et qu'elle, je sais pas, parlait n'importe comment, tellement n'importe comment que même les fautes d'orthographe pourraient s'entendre, je serai dégouté.
Coralie Trin Thi a dit, en parlant des Sex Pistols, qu'il ne faut jamais rencontrer ses idoles, je pense que ça a du sens.
Il y a d'autres personnes, autour, qui alimentent ce fantasme répété, mais j'irai les voir. Il y a cette fille, que je vois comme VV des Kills. Même intensité dans le regard, même force intérieur, même douceur. Cette fille qui serait parfaite dans tellement de rôles.
Je ferai tout ça. J'ai qu'un an ici, je le fais à fond.
Tu vois,
Dans le bus, il y a cette fille qui est rentrée. Plutôt attirante honnêtement, petits talons, belles cuisses, jolies fesses. Le truc qui m'a vraiment fait tilter, c'est que cette fille avait le même parfum que toi.
C'est la première fois que je le sentais depuis quelques mois, et ça m'a presque dégouté. C'est plutôt l'indifférence qui prime durant ces moments, mais t'as tellement déconné que tu me dégoutes, littéralement.
C'est la première fois que je le sentais depuis quelques mois, et ça m'a presque dégouté. C'est plutôt l'indifférence qui prime durant ces moments, mais t'as tellement déconné que tu me dégoutes, littéralement.