27.9.08


Ces derniers jours, j'ai l'impression de toujours rechercher le même sentiment en musique, la même suite d'accords à l'infini.
Ce sentiment, je ne saurai pas vraiment l'expliquer, ou alors je ne le fais pas par pudeur.

Ainsi, plus simplement, voilà deux morceaux qui vont dessineront l'ensemble avec brio. Rien dans les paroles.

Black Kids - I'm Making Eyes At You
Pnau - With You Forever

21.9.08



J'ai tout fait, tout dit, tout usé. Vraiment, je ne saurais plus quoi faire si quelqu'un me le demandait.
On est en 2008 et la seule voiture que je souhaite prendre, c'est ma Carrera 85. Pas pour rouler rapidement ou quoi que ce soit. C'est dimanche soir, une journée éprouvante, la nuit tombe. Je vise les grands axes hyper illuminés, presque vulgairement. Le tout en vitesse de croisière, tranquillement. Sentir les mouvements, la fluidité de la conduite.

La musique, toujours le même problème. Je navigue entre tous ces cds qui trainent partout. Je n'arrive pas à me mettre aux mp3s et je croule sous les nouveaux trucs que j'essaie d'écouter et les compiles de mes amis qui veulent me faire découvrir des merdes. Il semblerait qu'à nos âges, perdre tout goût musical est légitime et qu'avouer "voyager avec Enya" ou "vibrer avec la dernière comédie musicale" est de bon ton.
Au fond, enfoui sous tout ça, mon vieux CD d'Imagination.
Un sourire prouvant la logique.
J'ai toujours été persuadé qu'à un instant correspondait un album, un son précis et ce soir, c'est ça. Le CD débute, la voiture démarre, le centre ville est trop petit, l'itinéraire ça sera les panneaux toutes directions.

Quelque chose de bizarre grandit. Un mélange entre la mélancolie et une force intense. Une force qui me fait toujours penser être le roi du pétrole. Ce soir, c'est bien ce que je suis, sur ces autoroutes, presque personne qui roule, le ciel violet et au loin, cette dizaine d'éoliennes qui ne cesse de me guider.

Les chansons défilent et j'apprécie simplement la production, trop peu concentré pour écouter attentivement.

J'ai tout fait oui.
J'ai commencé par une erreur: tout abandonner. Tout ce qu'on avait construit, ce que racontait tes yeux quand tu me regardais, j'ai tout perdu.
Depuis j'ai toujours l'impression d'être un équilibriste, d'avancer avec la perche, d'avancer avec hésitation et assurance, d'avancer rapidement et doucement.
C'est très difficile d'en parler sereinement et de savoir poser les mots exacts, même 14 ans après.

Imagination - Tell Me Do You Want My Love


Je crois que tout est définit ce soir, dans cette voiture. Tout est parfait, tout se rejoint. Je prends finalement un plaisir vicieux à aimer la situation, à aimer être triste et à le vivre comme dans un clip. J'ai tellement écouté ce morceau que je m'arrête complètement de réflechir et pense à l'ancien temps, aux amis morts, à mon premier appart, à notre premier appart. Tout est perdu, sans que je ne sache sincèrement pourquoi.
Il n'y aura peut-être pas de fin heureuse à cette histoire, je continuerai simplement de rouler sur ces grands axes, avec ces morceaux à double tranchant. Je continuerai simplement de penser à toi, parfois peu, parfois tout le temps. Je continuerai surtout à te sentir en moi dans les moments bénins ou plus importants. Sait-on jamais, il est possible que tu réalises plus tard à quel point je peux t'aimer, à quel point je n'ai jamais cessé de t'aimer.

Ou alors tu seras là au prochain virage, je m'arrêterai, tu monteras dans ma Carrera et tu poseras ta main sur la mienne.

20.9.08

Ptete je vais songer à acheter un scanner

14.9.08


Otis Redding - Wonderful World

Bizarrement, c'est quand Wonderful World d'Otis Redding démarre que tout s'éclaire. Quand je l'attendais le moins, le morceau que j'attendais le moins. C'est d'avantage une question de sonorité sûrement. Quelque chose de confortable mais qui te pousse à aller de l'avant.
J'avais ces images en tête, sur ce que je ressentais, sur ce que je ressens, mais impossible de les expliquer au plus simple. Impossible d'en extraire l'essence la plus brute pour bien la cerner. Presque pris au piège, trapped in the closet troisième édition. "Enfant", je rédigeais des rédactions mais je ne trouvais pas la phrase. La centrale, celle qui te fait gagner 3 ou 4 points d'un coup. Celle qui fait approuver le professeur.
Ça n'est absolument pas une métaphore voulue, mais je crois qu'à partir d'un certain point, c'est l'histoire de ma vie. Depuis, mon but est de trouver cette phrase, de la trouver et de l'écrire, de m'en faire des t-shirts et de la faire graver (marteau, burin) sur ma pierre tombale. Puis aujourd'hui, contre toute attente, j'ai su m'y prendre. J'avais pourtant tout essayé, tout craché, tout pleuré, mais tout est venu très calmement, élégamment. Je pensais pouvoir me relever dans la souffrance la plus totale et on m'a montré le contraire.

Est-ce que je dois en tirer quelque chose, j'en sais rien. C'est simplement que des valeurs ont été retourné, et qu'elles en deviennent plus compréhensibles.
Alors oui, je ne connais pas grand chose en trigo, ou en algèbre, mais ce que je sais, c'est que quelque part, je suis moi aussi l'enfant de cette photo.

10.9.08

10 septembre 2008


Si des trous noirs aspirent la terre aujourd'hui, je m'en fous, j'aurais cette chanson en tête.

Jackie Mittoo - Grand Funk

9.9.08

Pour toujours