29.1.09

Je n'aime pas les gens qui mangent des clémentines.
C'est comme une maladie, je supporte pas ça. Ca me rappelle des personnes qui me parlaient, me parlaient et je voyais que des fils de bave et je repensais sans cesse à Deleuze "parler c'est sale". D'ailleurs, si Deleuze était encore en vie, il dirait certainement "manger une clémentine c'est sale".
Je vois cette personne, je l'observe, de loin, elle cherche quelque chose dans son sac, il y a quelque chose qui se passe dans son regard, dans son visage, son expression change, quelque chose comme le bonheur. Et, elle la sort, d'un coup d'un seul, tadaaaaa, une clémentine bien juteuse avec laquelle elle va bien se régaler, s'en mettre plein la panse. Et pendant tout ce temps, j'ai presque des spasmes, je la regarde je tremble je contiens toute ma rage, toutes mes qualités olfactives, parce que oui, même l'odeur me dégoûte. Ca me dégoûte ENCORE PLUS allez, n'ayons pas peur des mots. C'est pas une question de souvenir (genre la naphtaline ou ces trucs-là), ça me dégoûte d'une manière pure et insultante.
Et aujourd'hui en rentrant chez moi, il y a cette nana qui propose des clémentines aux gens assis à coté d'elle. Elle est sympa franchement, c'est un beau geste, mais une femme refuse, et la nana insiste et insiste. Elle s'énerverait presque la conne "allez y allez y, j'en ai plein la maison" (là je l'imagine baignant dans des clémentines, j'ai envie de vomir, direct), alors la pauvre femme la mange, avec une drôle d'expression. Je me demande franchement comment j'aurais réagi si elle avait insisté avec moi. Ici, pas de politesse ou quoi que ce soit, je l'aurais sûrement insultée, ou giflée, ou pissée dessus, je sais pas. Dégueulasse? BAH OUAIS mais impossible de se contrôler dans ses moments, les pulsions prennent réellement le dessus, c'était pas une métaphore les spasmes, en aucun cas.
Puis je sors, j'écoute ce morceau hyper obsédant de Dom Kennedy, Dreams don't come true, et tout se calme. Je me revois il y a quelques semaines à peine, courir littéralement dans la passerelle, comme un gosse, en écoutant Born & raised in Compton, un gros coucher de soleil au loin, la puissance absolue. Et là, tout est pourri, un ciel gris qui ne représente rien, une fatigue latente.
Sale période que ces derniers jours, tout le monde sur les nerfs et tout est mal interprété. J'oscille entre un dévouement aveugle, presque empathique et un "j'en ai plus rien à foutre". En somme, comme j'étais beaucoup avant et ma résolution de 2009, respectivement. Super dur à gérer quoi.
En rentrant d'ailleurs, ma mère me dit "on fait la paix" et le reste semble aller mieux aussi finalement. Allez je réécoute Born & Raised in Compton.

25.1.09

19.1.09

17.1.09

Video time

15.1.09

10.1.09

À la question "je t'ai manqué?" j'aimerais répondre oui en le pensant. Malheureusement je réponds oui et je regarde ailleurs.

Toujours une impression pourrie d'être entre deux trucs. Deux âges, deux histoires, deux personnalités. 2009 n'y changera rien et à vrai dire, je ne sais même pas pourquoi je parle de ce numéro vu je n'ai jamais aimé le principe de nouvelle année. Déjà, quand on est plus petit, l'année ne commence pas en janvier, mais en septembre. Le nouvel an est la dernière fête avant la rentrée, c'est le soleil qui redescend tranquillement et des souvenirs en flash qui nous disent "on y retourne mon grand".
Ces dernières semaines auront surtout servi à me perdre complètement, à ne plus penser au quotidien de la maison, à me rapprocher le plus possible de l'état d'inconscience absolu. Dans l'ensemble, ça a plutôt pas mal marché. Tout me semblait hyper clair et en même temps, un mal fou à réfléchir rationnellement, à établir un raisonnement précis. C'était simplement une seconde vie, pour deux semaines. Sans cause ni conséquence sur ma vie réelle à tel point que même maintenant, la décrire me parait compliqué.

Le tout est de ne plus réfléchir. Se sentir vivre dans les bons moments, style Focker à fond dans la clio, à fond sur la 4 voies, chanter Roses un faux micro à la main ou s'endormir en fredonnant Oh Yeah.

Et puis j'en ai marre de cette merde. Parfois je m'écoute parler et je me dis "mais quel con ferme ta gueule". Tout ce que j'aimais il y a bien des années et que je fais encore maintenant, ça me gonfle. J'en ai marre d'être au centre, j'en ai marre de sentir que j'ai du pouvoir sur des personnes, tout ça. Il n'y a plus d'histoire comme avant où tout est beau et bourré à ras bord de métaphores poétiques-mon-cul et au fond ça me manque beaucoup. Tout ce que je veux, c'est être avec quelqu'un que j'aime je crois.

Le declic, ça a été "la fin" et je crois que maintenant, je suis prêt à avancer. Par et pour moi-même.