28.5.07

Ecoute moi bien vieux: on cherche un cul, j'ai trouvé un cul. On n'a plus de blé, j'ai trouvé du blé. Allez viens.


Crédit: Brice
Modèle: Franck

Pourquoi je suis toujours fasciné par les bourrins?
Pourquoi?
Pourquoi je suis toujours fasciné par les mecs invincibles, les increvables, les tarés?

John Mc Lane, des coups de chaîne en pleine poire, les pieds en sang, le marcel noir de pourriture.
Ce que j'aime c'est ça, les maboules. Ils peuvent tout se prendre, des balles dans les jambes, dans les bras, des coups de bélier dans les couilles, des coups de canon dans l'estomac, ils restent là, la tête haute, narguant avec un sourire vicieux tout ce qui les touche.
Je crois qu'au fond j'aurais aimé être comme ça. J'aurais aimé avoir des avants bras énormes et plein de poils, j'aurais aimé passer les épreuves très simplement, sans escalader pendant des mois un mur sans fin.
J'aurais aimé être un bourrin. Un vrai, une force de la nature vous voyez. Comme Blanka. Enfin non, comme euh, Zangief plutôt. J'aurais aimé être Clint Eastwood dans Thunderbolt & Lightfoot. N'être jamais nerveux, sentir que chaque action me mène dans un endroit différent avec une logique simple.

Fut un temps ç'aurait été impossible. Trop couvé et inconsciemment trop content de ce cocon. Et puis les vraies premières claques, sentir les picotements encore chaud sur la joue et ne pas changer d'expression. Rester droit. C'est venu tard en fait mais je crois que ça a pris forme. Je ne suis pas encore Mc Lane et je n'ai pas encore les avants bras énormes mais chaque problème me parait surmontable sans trop de difficultés.

C'est pour ça que le travail me passe complètement au dessus de la tête. Que chaque regard énervé est accueilli d'un sourire, que chaque tentative de me mettre à terre est prise d'une main, puis relevé en triomphe.
Ah oui parce que je vous ai pas dis, j'ai une sorte de "nouvelle ennemie". Je sais pas, je ne comprends pas, tout est parti d'un coup. Une histoire débile basée sur un malentendu et qui s'est complètement envenimée. Un coup de fil passé le soir me permet de deviner que j'aurai droit à un petit topo de ma patronne dés le lendemain.
Aucun problème, je commence à écrire des idées sur une feuille, tout ce qui ne va pas, lui démontrant par a + b qui a raison, qui a tort. Comme au bac, j'apprends ma fiche, point par point, méthodiquement.

Le mardi, ça ne rate pas. A peine arrivé, je suis déjà là, à m'expliquer avec elle dans le bureau. Très calme, bras croisés, paisiblement assis sur une table je lui parle dans un langage soutenu. Pas de mots plus haut que d'autres. Je fixe sans sourciller son regard qui se détourne de plus en plus. Sa mauvaise foi ne prendra plus, je la remets sur les rails dés qu'elle dérive, recentrant la conversation. Je slalome pour mieux tirer et malgré ses efforts incessants pour m'énerver, je reste toujours aussi calme. Quand on clôt le débat, elle veut avoir le dernier mot, même après le silence caractéristique des fins de débats. Je lui laisse et puis peu importe, j'ai déjà quitté la pièce, lui montrant bien qu'elle peut jouer si elle veut, je suis la dernière personne qu'elle impressionnera.

Quelques idées évoquées dans ce dialogue:

- Je suis complètement parano
- Je suis une boule de nerfs
- Je suis un peu hautain, ironique, cynique.

Il n'y a pas que du faux, je pense à l'ironie et au cynisme. Toujours ce truc un peu Laurent Baffie qui stagne au fond de moi. Pas méchant mais taquin.
Depuis j'ai donc pris l'avantage. Il me reste un mois à travailler, j'en ai fait 5 et j'ai l'impression d'en avoir fait 5 de plus.
En fait j'ai un peu honte parce que j'ai relu ce que j'avais écrit récemment et c'est tellement cliché toutes ces périodes par lesquelles je suis passé! Presque sale quoi, une vraie étude sociologique où je serais filmé H24 et où mes humeurs seraient analysées par des acquiescements de tête et des "c'est normal, on l'avait prévu". Aucune surprise! C'est peut-être pour ça que je me sentais aussi mal parfois alors que ça allait à peu près, parce que je me sentais complètement prisonnier de mes émotions présentes et futures. Ce que je n'ai jamais supporté.

Enfin.. Ce qui compte, c'est la fin proche et la sérénitude qui remporte la coupe d'Europe des clubs champions, Boli et Waddle en tête.

Thom Yorke - Black Swan
Serge Gainsbourg - La Noyée
Twista & Pharrell Williams - Give It Up
Stevie Wonder - Have A Talk With God





11.5.07

Leave Jordan & The Wu-Tang Alone


Crédit: Brice

J'ai beau parfois tout faire pour rester sympa dans toutes les circonstances, même les plus pourries (parler avec un nazi, un clodo qui me raconte de la merde pendant une heure super bourré, une cliente au magasin qui me traite comme si j'étais juste la flaque d'eau d'Alex Mack) il y a des moments que j'aime garder à moi et où le simple fait de tenir une conversation me saoule au plus au point.
Parmi ces moments, il y a les trajets en train. Spécialement ceux pour aller et revenir du travail, simplement parce qu'ils font partis des rares moments de la journée où je peux être normal.
Alors vous comprenez, quand cette fille commence à me taper sur le genou pour me demander où je m'arrête, quand je dois couper All Good de Bone Thugs, quand je dois enlever mon casque, je commence un peu à m'énerver. Je lui réponds brièvement, sans sourire et sans prétention, puis je refais play en me disant qu'elle a assimilé.

Yep, yep, yep. It's all G-double O-D, good, good

Il n'y aura pas le dernier good parce qu'elle me retape sur le genou. Ça y est, je suis foutu. Je la regarde d'un peu plus près: jean délavé qui moule ses cuisses un petit peu rondes, acné juvénile légèrement prononcé mais grossièrement masqué par le maquillage, lecteur mp3 usb autour du cou, un regard qui tape un peu dans le bovin, des mains de pré ado.

"Et tu faisais quoi à Strasbourg?"

Bon, bon, bon.
Pris dans la spirale, je me résigne, relâche mon regard et lui parle calmement. Je lui réponds que je travaillais, tout simplement. Elle, visiblement impressionnée, me demande quel âge j'ai, ce à quoi je réponds 22 ans, et ses yeux s'écarquillent à nouveau.
Et la discussion se lance, elle a 15 ans, en seconde au même lycée que j'ai fréquenté. Cette fille est un cliché incroyable, TF1 pourrait la prendre en exemple pour un reportage ça serait parfait.
Quand elle me demande mon prénom, elle rigole et me dit "cassééééé" (ce à quoi je ne prends pas la peine de sourire, je la regarde juste comme si j'attendais qu'elle rajoute quelque chose). Quand je lui demande comment se passe les cours, elle me répond que c'est trop la misère, quand je lui demande quels profs elle a, elle me donne des noms et rajoute souvent: mais il est trooooop cooooon lui lol. Enfin vous voyez bien (tout ça avec l'accent alsacien).

Mais je me démonte pas, je vois bien qu'elle veut me faire craquer mais je tiens le coup, je reste calme, je lui explique comment était le lycée avant (pour la première fois de ma vie je suis dans le rôle de celui qui explique "que c'était mieux avant" à des jeunes). Je lui donne raison et tort aussi. En fait j'ai pas du tout envie d'aller dans son sens quand je suis pas d'accord, ça me saoule d'approuver ses "mais la prof quelle conne elle a aucune autorité sur nous on fait trop ce qu'on veut", je préfère lui expliquer que c'est pas évident d'être devant une classe qui se branle complètement de ce qu'on dit pendant deux heures. Bizarrement elle m'écoute et acquiesce. Je sais pas si elle le pense mais je suis à peu près content de la raisonner un petit peu.
Je suis vraiment un vieux con, je lui dis d'essayer de faire attention à ses notes, de s'investir dans ce qu'elle aime, de pas se laisser influencer, de croire en elle. Que des grosses merdes qui m'auraient dégoûte à son âge. Le seul truc c'est que je suis encore jeune pour elle et que je suis un élément extérieur, pas sa famille, pas un ami, pas n'importe quel groupe de pair, juste un mec inconnu de 22 ans qui a fait et vécu des trucs, ce qui semble beaucoup l'intéresser.
Et puis je reste humble, je surdose pas en mytho, je dis juste quelques petits trucs "de grand" qui la fascine. Je lui dis que les cours de français sont pas adaptés pour des élèves de seconde, comme la philo en terminale ("Y'a d'la philo en terminale? C'est quoi la philo?") je glisse à gauche que j'ai le permis, à droite que j'ai habité à La Réunion, passement de jambes photographie et retourné acrobatique ma copine habite à Paris.

Quand le train arrive à Haguenau, je commence à aller mieux. Elle est sympa cette fille mais une demi heure de tout ça c'est compliqué à gérer. En lui disant au revoir de la main (je savais pas si je devais lui faire les bises ou pas) je vois que des copines l'attendent et nous regarde, hypnotisées. Il aurait été possible d'y tirer une certaine fierté, le grand qui fait vroum vroum avec la moto devant le collège mais j'en ai rien à branler, je suis éreinté, je me casse et remets play. All Good de Bone Thugs, j'ai déjà tout oublié.

Devin The Dude - Sticky Green ft Scarface
Feist - My Moon My Man (Boys Noize Remix)
The Chordettes - Mr Sandman
Franco Califano - Me 'nnamoro De' Te


7.5.07

See I order one bottle, then I fuck with one model, then I order more bottles, now I got more models



Crédit: Brice
Modèle: Christelle


(Je ne vais pas faire de post anti-Sarkozy - même si j'aurais beaucoup de choses à dire - ça sert à rien là).

OH ÇA VA?
Ouais bon j'ai installé un tracker. Enfin. Et c'est formidable! Un nouveau monde s'ouvre à moi, je redécouvre tout et ce blog prend une tournure encore plus intéressante.
J'ai donc décidé de faire un petit bilan des tags grâce auxquels on m'a trouvé (en une semaine)

fanatik underground haguenau

Il semblerait que le Fanatik Underground, bar gay de ma petite ville soit très fréquenté. Beaucoup beaucoup de personnes viennent sur mon blog grâce à ça. Sûrement attendent-ils une petite histoire coquine genre je me suis fait défoncé dans les chiottes ou le patron m'a gentiement pignoler (quel beau verbe, on l'oublie trop souvent) derrière le bar à la fermeture. Et bien j'annonce solennellement que non, je suis désolé mais je ne suis vraiment pas de la jaquette. (Ca aussi c'est une belle expression pas assez souvent utilisée).

je me suis levé bien tard ce matin

D'accord donc là, deux possibilités:

1. La plus évidente: cette personne cherchait les paroles de Coutances de Dick Annegarn.
2. Cette personne, est une habituée des réveils calés à 6h, le lever avec Ricoré, hop hop hop un peu de gym et on embarque pour une bonne journée de travail avec le sourire. Malheureusement, suite à une baisse de la production (elle-même due à une baisse de la demande), l'entreprise s'effondre et laisse ce pauvre Enrique (c'est le premier prénom qui m'est venu) dans une misère qui porte un nom: le chômage.
S'en suit le schéma classique: cris et insultes en fermant la porte du bureau avec véhémence, poing levé face à la grande bâtisse de l'entreprise et marche rapide jusqu'à la maison (même si c'est à 23 kilomètres). Enrique pose ses affaires, s'affale dans son fauteuil, allume la télé et zappe par réflexe, le regard vide. Il pousse machinalement son chien avec son pied quand celui-ci lui réclame ses croquettes et se lève d'un coup, sans savoir pourquoi. L'automatisme continue lorsqu'il prend son porte feuilles et claque sa porte. Enrique se finira donc au PMU du coin à enchaîner whisky sur whisky (comme dans les films) et se couchera les yeux encore rougis par les larmes lâchées sur le chemin du retour.
Le lendemain, pour la première fois depuis bien longtemps, Enrique se lèvera à 14h37, avec exactement dix heures de sommeil. Un peu paniqué, il se lève et ne sait pas s'il doit prendre un petit déjeuner ou faire un vrai repas. Rester chez soi ou sortir. Se doucher maintenant ou ce soir. Complètement perturbé par cette matinée perdue à jamais et ne sachant pas du tout comment se comporter, il se met à chercher sur internet des personnes dans son cas qui se sont levés tard à travers ces mots clés. Il tombera sur une fille de doctissimo qui lui donnera pleins de conseils et ils finiront par coucher ensemble, puis se marier.
Belle histoire.

www marocaines droles

J'avoue que là je comprends mal.
Enfin je comprends déjà mal la recherche en soi, un site où on peut trouver des marocaines drôles. Et ensuite on fait quoi? On achète des blagues sur le site? On regarde un stream des meilleures blagues de Najima et Yasmina pour ensuite voter pour celle qui nous a le plus éclaté? Après nous on leur envoit des blagues par mail et si elles aiment bien elles nous répondent: "merci j'aime bien"? Et même, rechercher des marocaines drôles, ça sert à quoi? Vous vous voyez taper "françaises drôles" sur google? Ah tiens, Florence Floresti qui c'est? Oh et tu connais Michèle Laroque? Regarde, Annie Cordy! Comment ça elle est pas drôle elle? Mais si regarde ses habits!

A-quoi-ça-sert?

PUTE DE 15ans

Recherche précise, directe et incisive. Très bon style, j'aime beaucoup. 20/20.

escarpins et croisement de jambes

Encore un fétichiste qui cherchait une histoire salace à base d'une petite Jessica de 20 ans à la bibliothèque universitaire. Johnny, qui vient de faire tomber son stylo, se baisse pour le ramasser et constate avec stupeur que Jessica porte une mini jupe avec des bas très seyants. Complètement en train de bander, il pousse son stylo un peu plus loin pour continuer à regarder. Les escarpins de Jessica et ses talons hyper pointus lui donnent le feu aux joues et elle, maline qu'elle est, joue avec lui en croisant et décroisant ses jambes. Ça se finira finalement en branlette du coté des archives régionales parce que Jessica n'est qu'une allumeuse qui a crié "au viol" quand il a voulu lui lécher les jambes sous la table, tel un labrador.

patron baisse son enseigne porno

Alors là aussi je comprends vraiment mal cette recherche. Au début j'ai pensé à une faute de frappe: "patron baise son enseigne porno" mais il faut avouer qu'un mec qui baise une enseigne porno c'est très dur à réaliser donc je sais pas j'ai commencé à m'imaginer un patron d'un sex shop.
Un patron d'un sex shop dans une petite ville, une ville où les commères sont reines et où chaque faits et gestes sont aussitôt rapportés. Impossible donc de se rendre dans un sex shop sans que toute la ville le sache. Ce pauvre patron, pensant faire fortune dans la campagne profonde se retrouve finalement obligé de fermer son magasin. Attristé, il sort son échelle et l'escalade lentement, chaque marche lui rappelant tout ce qu'il a investi pour se mettre à son compte et quitter son ancien boulot de merde au mcdo de St Michel, en plein Paris. Prenant son enseigne délicatement décorée de bites et de fouets, il la décroche et redescend, les larmes aux yeux. S'en suit le même schéma qu'Enrique: whiskys au PMU et recherche sur doctissimo.


Et finalement j'ai un grand blanc. Enfin j'ai rien du tout pour ainsi dire. Je sais pas, quelqu'un n'a rien tapé sur google et est tombé sur mon blog. Ça voudrait dire quoi? Que mon blog n'est qu'un amas de pensées vide de sens? JE LE PRENDS MAL CE TRUC MERDE, je fais me finir au PMU avec Enrique et le patron du sex shop bande de connards.

Rockwell - Taxman
William Sheller - Basket ball
Mariah Carey - Crybaby
Young Jeezy, Young Dro & R. Kelly - Blow It Up