Je n'aime pas les gens qui mangent des clémentines.
C'est comme une maladie, je supporte pas ça. Ca me rappelle des personnes qui me parlaient, me parlaient et je voyais que des fils de bave et je repensais sans cesse à Deleuze "parler c'est sale". D'ailleurs, si Deleuze était encore en vie, il dirait certainement "manger une clémentine c'est sale".
Je vois cette personne, je l'observe, de loin, elle cherche quelque chose dans son sac, il y a quelque chose qui se passe dans son regard, dans son visage, son expression change, quelque chose comme le bonheur. Et, elle la sort, d'un coup d'un seul, tadaaaaa, une clémentine bien juteuse avec laquelle elle va bien se régaler, s'en mettre plein la panse. Et pendant tout ce temps, j'ai presque des spasmes, je la regarde je tremble je contiens toute ma rage, toutes mes qualités olfactives, parce que oui, même l'odeur me dégoûte. Ca me dégoûte ENCORE PLUS allez, n'ayons pas peur des mots. C'est pas une question de souvenir (genre la naphtaline ou ces trucs-là), ça me dégoûte d'une manière pure et insultante.
Et aujourd'hui en rentrant chez moi, il y a cette nana qui propose des clémentines aux gens assis à coté d'elle. Elle est sympa franchement, c'est un beau geste, mais une femme refuse, et la nana insiste et insiste. Elle s'énerverait presque la conne "allez y allez y, j'en ai plein la maison" (là je l'imagine baignant dans des clémentines, j'ai envie de vomir, direct), alors la pauvre femme la mange, avec une drôle d'expression. Je me demande franchement comment j'aurais réagi si elle avait insisté avec moi. Ici, pas de politesse ou quoi que ce soit, je l'aurais sûrement insultée, ou giflée, ou pissée dessus, je sais pas. Dégueulasse? BAH OUAIS mais impossible de se contrôler dans ses moments, les pulsions prennent réellement le dessus, c'était pas une métaphore les spasmes, en aucun cas.
Puis je sors, j'écoute ce morceau hyper obsédant de Dom Kennedy, Dreams don't come true, et tout se calme. Je me revois il y a quelques semaines à peine, courir littéralement dans la passerelle, comme un gosse, en écoutant Born & raised in Compton, un gros coucher de soleil au loin, la puissance absolue. Et là, tout est pourri, un ciel gris qui ne représente rien, une fatigue latente.
Sale période que ces derniers jours, tout le monde sur les nerfs et tout est mal interprété. J'oscille entre un dévouement aveugle, presque empathique et un "j'en ai plus rien à foutre". En somme, comme j'étais beaucoup avant et ma résolution de 2009, respectivement. Super dur à gérer quoi.
En rentrant d'ailleurs, ma mère me dit "on fait la paix" et le reste semble aller mieux aussi finalement. Allez je réécoute Born & Raised in Compton.
C'est comme une maladie, je supporte pas ça. Ca me rappelle des personnes qui me parlaient, me parlaient et je voyais que des fils de bave et je repensais sans cesse à Deleuze "parler c'est sale". D'ailleurs, si Deleuze était encore en vie, il dirait certainement "manger une clémentine c'est sale".
Je vois cette personne, je l'observe, de loin, elle cherche quelque chose dans son sac, il y a quelque chose qui se passe dans son regard, dans son visage, son expression change, quelque chose comme le bonheur. Et, elle la sort, d'un coup d'un seul, tadaaaaa, une clémentine bien juteuse avec laquelle elle va bien se régaler, s'en mettre plein la panse. Et pendant tout ce temps, j'ai presque des spasmes, je la regarde je tremble je contiens toute ma rage, toutes mes qualités olfactives, parce que oui, même l'odeur me dégoûte. Ca me dégoûte ENCORE PLUS allez, n'ayons pas peur des mots. C'est pas une question de souvenir (genre la naphtaline ou ces trucs-là), ça me dégoûte d'une manière pure et insultante.
Et aujourd'hui en rentrant chez moi, il y a cette nana qui propose des clémentines aux gens assis à coté d'elle. Elle est sympa franchement, c'est un beau geste, mais une femme refuse, et la nana insiste et insiste. Elle s'énerverait presque la conne "allez y allez y, j'en ai plein la maison" (là je l'imagine baignant dans des clémentines, j'ai envie de vomir, direct), alors la pauvre femme la mange, avec une drôle d'expression. Je me demande franchement comment j'aurais réagi si elle avait insisté avec moi. Ici, pas de politesse ou quoi que ce soit, je l'aurais sûrement insultée, ou giflée, ou pissée dessus, je sais pas. Dégueulasse? BAH OUAIS mais impossible de se contrôler dans ses moments, les pulsions prennent réellement le dessus, c'était pas une métaphore les spasmes, en aucun cas.
Puis je sors, j'écoute ce morceau hyper obsédant de Dom Kennedy, Dreams don't come true, et tout se calme. Je me revois il y a quelques semaines à peine, courir littéralement dans la passerelle, comme un gosse, en écoutant Born & raised in Compton, un gros coucher de soleil au loin, la puissance absolue. Et là, tout est pourri, un ciel gris qui ne représente rien, une fatigue latente.
Sale période que ces derniers jours, tout le monde sur les nerfs et tout est mal interprété. J'oscille entre un dévouement aveugle, presque empathique et un "j'en ai plus rien à foutre". En somme, comme j'étais beaucoup avant et ma résolution de 2009, respectivement. Super dur à gérer quoi.
En rentrant d'ailleurs, ma mère me dit "on fait la paix" et le reste semble aller mieux aussi finalement. Allez je réécoute Born & Raised in Compton.